Concerto d’Aranjuez, tangos de Piazzolla

Raphaël Feuillâtre à la guitare, William Sabatier au bandonéon, avec l'Orchestre national Auvergne-Rhône-Alpes, direction et violon Guillaume Chilemme - Le samedi 31 janvier à 20h30 
Joaquín Rodrigo et Astor Piazzolla partagèrent un amour pour Paris et la musique française, qui joua un grand rôle dans leur formation. Pourtant, tous les deux demeurèrent fidèles à leurs racines. Le compositeur espagnol acheva son œuvre la plus fameuse, le Concerto d’Aranjuez, en 1939, dans la capitale française. Il nous transporte dans les jardins parfumés du palais royal d’Aranjuez, entre lumière radieuse et douce mélancolie. Pour sa part, Piazzolla trouva sa voie grâce à la grande Nadia Boulanger qui l’incita à bouleverser le tango avec un langage plus savant, plus moderne : pourtant le « tango nuevo » n’oublia jamais son identité irréductible, comme le démontrent ici un bouquet capiteux des pages les plus célèbres de Piazzolla. Sans doute l’une des formations orchestrales les plus ouvertes de l’Hexagone, l’Orchestre national Auvergne-Rhône-Alpes entoure brillamment deux solistes de première force dans ces musiques viscéralement latines. Nouvelle étoile de la guitare, Raphaël Feuillâtre excelle dans ce répertoire. Le bandonéoniste William Sabatier est tout aussi impressionnant, interprète de référence de Piazzolla sollicité dans le monde entier.